Pour vous donner une idée du contenu du livre de la saion 2008-2009 que nous avons édité, nous vous en livrons ici quelques passages :
Clermont Foot Auvergne – Angers SCO 2 – 2
Un penalty au goût amer
Le déplacement en Auvergne aurait pu être l'occasion, pour le SCO, de ramener sa première victoire à l'extérieur, mais il en fut autrement. JL Garcia n'avait fait qu'un changement dans son équipe, en remplaçant Ayité par Deblé.
Après un premier quart d'heure prudent, afin de jauger le dispositif adverse, les angevins sortirent de leur boîte pour une action collective géniale : Deblé « piqua » un ballon le long de la touche et trouva Auriac en appui. Un une-deux avec Diers lui permit de servir Brunel, dans l'axe, qui donna immédiatement à Diers, à l'entrée de la surface, qui décocha un tir imparable. Un superbe mouvement à une touche de balle !!!
Les clermontois, vexés, allaient réagir, mais le remuant Yatabaré allait butter sur un Padovani concentré. Deblé faillit ensuite doubler la mise, mais son essai frôla le poteau. Ce n'était que partie remise : à la 31ème minute de jeu, Alo'o Efoulou, après un bon travail sur l'aile droite, servit Diers qui centra en retrait pour Brunel qui prit le temps de contrôler avant de tromper Fabre à ras de terre. 2 à 0, l'affaire était bien engagée. Charles Diers, buteur puis passeur, avait fait beaucoup de mal à ses anciens coéquipiers.
Les clermontois ne se découragèrent pas et continuèrent à faire des misères au flanc gauche de la défense angevine. Il arriva ce qui devait arriver : Bockhorni, à nouveau monté, adressa un centre qui, à priori ne devait pas mettre en grand danger Padovani, mais c'était sans compter sur le gabarit de Yatabaré qui le devança pour réduire le score (36ème).
La réduction du score ne contraria pas les velléités offensives des scoïstes qui eurent, par Alo'o Efoulou, une occasion franche d'aggraver la marque, mais Martin se lança courageusement pour contrer sa tentative.
Au retour des vestiaires, les auvergnats prirent la direction des opérations et, suite à un corner, l'arbitre désigna le point de penalty. Comme à chaque fois, il y avait eu quelques bousculades, comme à chaque fois les attaquants cherchèrent à sortir du marquage, comme à chaque fois les défenseurs le serrèrent de près, mais, pour une fois, l'arbitre décida d'appliquer la règle... Grougi s'élança et, malgré la bonne détente de Padovani, transforma imparablement la sentence.
Par la suite, les clermontois se montrèrent pressants, sans être vraiment dangereux, et multiplièrent les centres au cœur de la défense angevine qui, comme à Bastia, se montra très solide. Couturier eut même l'occasion, à la 80ème minute, de donner l'avantage à ses couleurs, mais il ne cadra pas son tir.
Le SCO ramenait donc le point du nul. Il y avait une certaine frustration et JL Garcia s'exprimait ainsi après le match :
« On a fait un bon match. Comme à Bastia, mon équipe a montré beaucoup de qualités. On prend un point alors que l'on avait deux buts d'avance. Il y a des évènements qu'on ne peut pas contrôler. L'arbitre décide de siffler penalty. OK puisqu'on leur demande de faire le ménage dans les surfaces. Ce qui me gène, c'est que ça n'arrive qu'une fois de temps en temps. Depuis 14 mois, au SCO, on n'a eu qu'un seul penalty. Il arrive beaucoup plus souvent qu'on soit sanctionné... » (Article Courrier de l'Ouest)
Avec ce nul, le SCO était dépassé au classement par Vannes, vainqueur de Troyes, alors que Strasbourg faisait le trou, avec une quatrième victoire consécutive à Brest. Boulogne, qui avait triomphé à Metz, avait rejoint les angevins sur la 3ème marche du podium.
Dans la semaine suivant le match, on apprit la signature de Vinicius Cunha Reche. Ce brésilien, de 24 ans, avait fait ses débuts au club de Palmeiras et était prêté par Vasco de Gama. Il était appelé à venir comblé le trou laissé par le départ de Ben Khalfallah.
Ce texte est illustré de nombreuses photos couleurs. Le livre est à 20,00€ dans toutes les bonnes librairies et à 19,00€ s'il est commandé directement à l'association Ecrits et Mémoires (ecritsetmemoires@dbmail.com ou au 06 03 02 74 38). La remise de 5% accordée est la remise maximale possible sur le prix des livres.
Pour faire plaisir aux plus jeunes fans du SCO : rappelez-vous, le "savoureux" président Norbert laissait (enfin!) sa place à Willy Bernard....
Saison 2006-2007
Un effectif presque totalement renouvelé, un nouveau président, un nouveau manager, un nouvel entraîneur et, contre toute attente, l’accession à la Ligue 2 en terminant à la troisième place du championnat de National. Une bien belle surprise !!!
En coupe de France, la carrière des angevins aura été courte avec une élimination au 7ème tour contre Laval.
Départs : Akouassaga (Géorgie), Baldé (Raon l'Etape), Bamba (Thaïlande), Boulila (Sète), Cappone (Lorient), Chevalier (Orléans), De Parceval (Amiens), El Hajjam (Bayonne), Filipovic (Suisse), Garny (Mulhouse), G'Bizié (Ararat), Inkango (Poitiers), Kipré (Dallas), Lucas (Entraîneur gardiens SCO), Morand (St Georges les Ancizes), Rangdet (Besançon), Sonnerat (la Chaux-de-Fonds), Sourice (Suisse), Stassin (Belgique), Théreau (Charleroi), Weiss (Croix de Savoie)
Arrivées : Ahou (Ajaccio), Biakolo (Le Havre), Carlier (Sannois-St Gratien), Do Marcolino (Vannes), Madiokoka (US St Gilloise), Makuma (Amiens), Martinelli (Niort), Ongoly (Reims), Padovani (Cannes), Pinault (Le Mans), Planus (Sannois-St Gratien), Sola (Moulins), Stéphan (Valence), Tengeaoui (Beauvais), Garcia (entraîneur - Toulon)
Effectif : Ahou, Biakolo, Bourgaud, Carlier, Clavier, Cygan, Djellabi, Do Marcolino, Madiokaka, Makuma, Martinelli, Moussi, Ongoly, Padovani, Pinault, Planus, Rosay, Sola, Stéphan, Tangeaoui, Vaugeois, Vespuce, Zahiri - Entraîneur : JL Garcia
Après quelques tergiversations, Patrick Norbert a laissé les rênes du club au jeune chef d'entreprise sarthois Willy Bernard. Celui-ci a confié le management du club à Olivier Pickeu, l'ancien joueur pro, qui avait fait des miracles à Pontlieue. Quelques temps après leur arrivée, Jean-Louis Garcia, séduit par le projet qui lui avait été présenté, avait été retenu pour prendre en main l'équipe. Un grand ménage a été fait au niveau de l'effectif et JL Garcia se félicitait « d'avoir eu tous les joueurs qu'ils souhaitaient », mais restait prudent quant aux résultats. Il fallait que l'amalgame entre les quelques anciens qui avaient été conservés et les nouveaux se fasse.
Après une série de matches amicaux qui avaient montré que la mayonnaise avait du mal à prendre, le SCO démarra la saison par un déplacement en Bretagne et, plus précisément à Vannes. Appliqués en défense et efficace par l'intermédiaire de Do Marcolino qui transperça la défense bretonne de deux coups de tête aux 21ème et 28ème minutes, les angevins ne souffrirent pas trop pour ramener leur première victoire à l'extérieur. Les bretons n'avaient réduit la marque que dans les arrêts de jeu sur un penalty généreusement accordé par l'arbitre.
4 000 spectateurs étaient présents pour l'ouverture à Jean Bouin contre Cannes qui s'était fait battre à domicile par Boulogne la semaine précédente. JL Garcia avait aligné l'équipe suivante : Padovani - Pinault (remplacé dès la 15ème par Makouma), Cygan, Carlier, Ahou - Planus, Sola, Moussi, Vaugeois - Tengaoui, Do Marcolino. Après un bon début de rencontre, les angevins éprouvèrent le besoin de souffler, mais les cannois n'en profitèrent pas vraiment. Quelques minutes après la reprise, Planus centre pour Do Marcolino qui reprend de la tête. Contré et ayant bien suivi, il n'eut plus qu'à marquer du plat du pied. Les cannois allaient égaliser sur penalty à la 64ème minute (sortie de Padovani dans les pieds de Saci). Les angevins poussèrent alors, mais ils durent attendre la 93ème minute pour se voir accorder un penalty suite à une main idiote d'un cannois dans sa surface. Do Marcolino, l'artificier maison, ne rata pas l'occasion de faire grimper son compteur buts à 4 unités en 2 rencontres. 2 matches, 2 victoires, on ne pouvait pas demander mieux. Pour autant, personne ne versait dans l'euphorie et il allait falloir concrétiser en déplacement à Raon L'Etape.
Pour ce deuxième déplacement, la chance avait tourné. Planus se blessa rapidement et Ahou fut expulsé dès la 27ème suite à deux fautes commises sur Baldé. Raon ouvrit le score à la 54ème et les angevins ne furent jamais vraiment en mesure de revenir. Cette défaite n'entama pas le moral des troupes, puisqu'elle fut suivie de deux victoires : 1-0 contre Louhans à Jean Bouin (But de Vaugeois) et 1-0 à l'Entente Sannois-St Gratien (but de Sola). Ces victoires, face à des équipes qui ne visaient pas les sommets, permettaient aux angevins d'être en position de force au classement. La réelle valeur du groupe angevin allait plus précisément être définie lors des trois matches suivants.
En effet, cette première quinzaine de septembre allait amener les scoïstes à affronter trois gros morceaux : réception de Clermont qui avait clairement affiché ses ambitions et déplacements à Boulogne et à Nîmes qui avaient démarré la saison tambour battant. Le bilan de ces trois confrontations fut décevant : nul 1-1, à la maison, face à Clermont (Clermont avait ouvert le score de façon chanceuse sur un dégagement de Padovani contré et Do Marcolino avait égalisé en toute fin de match après un cafouillage), défaite 2 à 0 à Boulogne (des angevins qui avaient mis un heure avant de rentrer dans le match et un Grégory Thil qui avait frappé à deux reprises), et défaite à Nîmes 1 à 0 (les angevins s'étaient montrés trop timides pour espérer mieux). Le SCO se retrouvait ainsi à la sixième place, à 6 points de ses deux derniers adversaires.
Ces échecs n'allaient pas altérer la volonté de l'équipe d'aller de l'avant et les quatre victoires consécutives qui suivirent en furent la preuve. La réception de Châtellerault permit aux angevins de se remettre en selle (2-0, buts de Makuma et Ongoly) avant que Do Marcolino ne fasse à nouveau parler la poudre : 6 buts en 3 matches ! La série de l'attaquant scoïste commença par un doublé à Pau (2-1), continua par un triplé, dont 2 penalties, face à Romorantin (4-1 et Tengaoui avait complété le score) et se termina par le but de la victoire à Cherbourg. Avec cette embellie, le SCO était grimpé à la seconde place et était revenu à 1 point des boulonnais qui avaient commis quelques faux pas.
A suivre....
SCO Angers 1946-47. Debout, de gauche à droite: Samzun, Firoud, Chipponi, Bykadoroff, Kadmiri, R.Meuris.
Accroupis: Gomez, Aston, Cisbéros, Simonyi, Raphy.
Photo site scoangers.iougs.com
DOUAI-ANGERS (1-3) : Les Angevins ont eut énormément de difficultés pour battre les courageux footballeurs nordistes. Ici, Rumiensky, goal de Douai, repousse le ballon malgré Badin. Au centre, en blanc, Aston.
Photo prise lors du match de championnat de Division 2, Douai-Angers, joué le 3 avril 1947 à Douai. Angers gagna le match sur le score de 3 buts à 1 grâce à des buts de Aston (3e) et Simonyi (58e et 72e), les deux anciens compères du Red Star
Photo site scoangers.iougs.com
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Une première année pleine d’espoir et des gros renforts : le projet d’accéder à l’élite nationale était dans toutes les têtes, mais le SCO ne termine que 3ème en championnat… Par ailleurs, il participe au 1/8ème de finale en Coupe de France.
Départs : Campiglia (Lille), Pierre Combot (Morlaix), Devos (Douai), Vermeiren (?)
Arrivées : Aston (Red Star), Badin (Red Star), Chipponi (Rennes), Cisneros (Caracas), Dard (Marseille), Dussotois (Stade français), Firoud (Rennes), Gomez (Strasbourg), Kadmiri (Red Star), Martin (Caracas), Raphy (Rennes), Simonyi (Rennes), Thuau (Valenciennes)
Effectif : Aston, Badin, Bykadoroff, Chipponi, Cisneros, Jean Combot, Dard, Dussotois, Firoud, Gomez, Kadmiri, Lebouc, Martin, Georges Meuris, Robert Meuris, Perrin, Raphy, Sanfiliu, Simonyi, "Srab", Thuau, Toscanelli, Vasquez
A l'heure où le SCO est en seconde division, bien loin des plus riches clubs de l’hexagone, on a du mal à croire que le club ait pu s'appeler autrefois « l'équipe des millionnaires ». Tel fut pourtant le cas en 1946 et Jean Combot, sous la plume de B. Blanchet, nous le rappelle :« On se souvient qu'au sortir de la guerre, le SCO avait obtenu une surprenante troisième place, dans le championnat de D2, pour sa première année de professionnalisme. Cette réussite initiale allait inciter les euphoriques dirigeants angevins à viser la Première Division, et ce, dans les plus brefs délais. Ils n'allaient pas lésiner sur les moyens pour y parvenir en se lançant dans une politique de recrutement spectaculaire et onéreuse, mais qui n'allait, malheureusement pas, obtenir les résultats escomptés.
Tout d'abord, une souscription qui avait été lancée auprès des entreprises et des particuliers avait donné de bons résultats. Forts de la confiance populaire, et certains que l'accession ne pourrait leur échapper pour peu que l'on y mette le prix, les dirigeants avaient donc recruté à tout va. Allaient alors arriver au SCO, en un rien de temps, quelques-uns des plus grands noms du football français. Aston, 38 fois international (il avait en plus eu le redoutable honneur de faire partie de la sélection mondiale), Simonyi, 4 fois international (mais combien aurait-il eu de sélections sans le conflit mondial ?). S'y ajoutaient les Argentins Cisnéros et José Maria Martin, ainsi que Firoud et Kadmiri. Bref, une constellation de vedettes, jamais vue en seconde division, managée par l'ancien international (un de plus !) Georges Meuris.Jean Combot, lui, n'appartenait pas vraiment à la même catégorie. Tout comme ses deux frères, il jouait au SCO depuis quelques années déjà (il fut champion de France amateurs en 1943), mais il n'avait pas voulu s'investir à 100 % dans l'aventure du professionnalisme en 1945. « Cette année-là, j'ai signé comme semi pro. J'avais une place au Crédit agricole et je ne voulais pas la lâcher. A l'époque, on ne gagnait pas plus dans le foot que dans la banque ! De plus, au SCO, ce qui m'intéressait toutes les semaines, ce n'était pas de savoir combien j'allais gagner, c'était de savoir si j'allais jouer ou pas... ».Désintéressement d'une autre époque… Cela n'empêchait pas Jean Combot d'éprouver certaines difficultés à concilier les deux activités. « Je n'étais heureusement astreint qu'à la moitié des entraînements, mais il fallait tout de même avoir un patron compréhensif. Quelquefois, j'arrivais au boulot à 8 heures et, à 9 heures, je partais à vélo pour l'entraînement. A 11 heures et demi, j'étais de retour au bureau... »
Aston et Simonyi étaient loin d'avoir les mêmes conditions de travail. Ils avaient touché un confortable pactole à l'occasion de leur transfert et ils bénéficiaient aussi de privilèges exorbitants qui feraient sourire aujourd'hui. « Ils ne venaient à Angers que pour les matches. Le reste du temps, ils habitaient Paris et s'entraînaient avec le Red Star ». Délicat alors, d'échapper à certaines rivalités au sein d'une équipe angevine à la recherche d'une identité. De la douce voix de Jean Combot, il ne s'élève pourtant aucune protestation. L'homme veut avant tout se souvenir de « deux gars sympas qui m'ont fait beaucoup progresser », mais l'histoire allait cependant surtout retenir ce fameux penalty manqué par Symonyi, contre Alès, dans le cadre de ce fameux match décisif pour la montée.Ce jour-là, à Bessonneau, le SCO menait 3-1 et la Première Division semblait dans la poche. Un nul était en effet suffisant, et deux joueurs cévenoles étaient blessés. Malheureusement, Alès revint au score avant de prendre l'avantage 4-3. C'est à cinq minutes de la fin du match que survint l'épisode de ce fameux penalty, raté par Symonyi, après que Robert Meuris eut refusé de le tirer. « Symonyi était pourtant un joueur extraordinaire. Il s'entraînait pieds nus et mettait exactement le ballon là où il voulait. ». Pour la deuxième année consécutive, le SCO terminait à la troisième place et échouait aux portes de la D1. A cause de ce maudit penalty (mais aussi à la seconde défaite contre Alès un mois plus tard… NDRL), le « club des millionnaires » (selon l'expression des journaux parisiens) n'avait pas réussi dans son entreprise. Le départ des uns et des autres (une grosse partie de l'effectif fut transférée en l'espace de deux ans) et les difficultés financières qui s'annonçaient, n'allaient pas empêcher Jean Combot de rester fidèle à son club jusqu'à la fin de sa carrière. « En 51, je n'arrivais plus à joindre les deux bouts. J'ai arrêté ma carrière pro et je me suis occupé de l'équipe Amateur que j'ai entraînée jusque dans les années 60 ». Le SCO allait donc mourir à la troisième place et rater d’un cheveu la montée en 1ère division. Avec 5 points de retard sur Sochaux et 2 sur Alès, l’objectif initial avait été raté… »
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