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Titre du blog : Histoire d'Angers SCO
Auteur : ecritsetmemoires
Date de création : 28-11-2009
 
posté le 14-12-2009 à 18:41:08

Le SCO et la coupe de France

Après la qualification de ce WE, revenons un peu sur le plus bel exploit des angevins en coupe de France : la finale de 1957....

 

Comment le SCO est-il arrivé en finale ?

 

 

            Quand le SCO entre en Coupe de France, en trente-deuxième de finale (noblesse oblige !), il est au sommet de la vague. Vague qui balaie les joueurs de Division d'Honneur de Châteaudun (5-0). En revanche, c'est encore sous le coup d'une lourde défaite à Toulouse (5-0 également) que les Angevins doivent affronter, au tour suivant, le Racing. Non seulement l'adversaire est le plus prestigieux de France, mais il est aussi en forme, puisqu'il réalise son meilleur championnat depuis la guerre. A Nantes, sur terrain neutre comme l'exige l'usage de l'époque, les Angevins se qualifient néan­moins grâce à un petit but.

              Les voici donc en huitième de finale. Sont présents quatorze clubs profession­nels plus les amateurs d'El Biar (auteurs, au tour précédent, de ce qui fut longtemps le plus grand exploit de l'histoire de la Coupe de France, l'élimination du Stade de Reims), et Denain qui pratique en championnat de Ligue. Les Angevins, chanceux, sont désignés pour affronter les Nordistes en Lorraine, à Longwy. Plus difficilement que prévu, le SCO l'emporte (1-0) et accède ainsi aux quarts de finale de la Coupe pour la première fois de son histoire. Il faut remonter à la grande équipe du C.S.J.B., en 1931, pour trouver Angers à un tel niveau.

                  Face à Nîmes Olympique, le SCO part favori ce 7 avril 1957. 500 supporters angevins ont fait le déplacement à Bordeaux en espérant une qualification historique pour les demi-finales. Le match est d'un excellent niveau, le SCO domine territo­rialement, mais Nîmes se montre plus percutant. Après 120 minutes, les deux équipes se séparent sans avoir marqué et un match d'appui est nécessaire. Il a lieu à Dijon, quatre jours plus tard, en présence du chanoine Kir, député-maire de la capitale bourguignonne, et d'une cinquantaine de supporters angevins. Cette fois, les Angevins, décrispés, démontrent sans mal leur supériorité. Ils dominent dans tous les comparti­ments du jeu, avec à la baguette leur stratège autrichien Kurt Schindlauer. Au terme de leur meilleur match de la saison, les Scoïstes s'imposent grâce à une reprise de volée de Biancheri (14'), à un but contre son camp de Golinski sous la pression de Le Gall (21'), à une frappe de Loncle sur passe en profondeur de Bourrigault (57') et à un but en finesse de Tison qui, lancé par l'excellent Henri Biancheri, évite Barlaguet et s'avance calmement vers Ferrand, qui doit aller chercher la balle pour la quatrième fois au fond de ses filets (67'). Les Nîmois sauvent leur honneur par Akesbi (73').             

                       Outre notre équipe favorite, restent en course l'Olympique Gymnaste Club de Nice, champion de France en titre, le Toulouse Football Club, vice-champion un an plus tôt, et les Girondins de Bordeaux qui sont en train de rater leur saison en deuxième division : leur tentative de remontée en D1 est sur le point d'échouer. Les Angevins espèrent que le tirage au sort leur offrira les Bordelais et, à nouveau, le sort leur sourit : ils sont exaucés.

                      Face à ce qui apparaît déjà comme une finale (Nice-Toulouse), et même si Angers et Bordeaux ont la réputation de pratiquer un excellent football, l'affiche paraît certes un tantinet pâlote. Mais avec une vraie finale en vue, peu nous importe !
                      La rencontre est fixée au 5 mai 1957, à Marseille. Quatre jours plus tôt, le SCO réalise un très bon entraînement en s'imposant en championnat à Reims, 3ème du classement ! Les Scoïstes s'installent à La Ciotat, dès le 2 mai. Le jour dit, 11.000 spectateurs environs sont présents. Tandis qu'à Colombes les Toulousains créent la surprise au détriment des Niçois, les Scoïstes démarrent leur rencontre avec la peur de perdre. Le premier quart d'heure est catastrophique ; heureusement, Unzain, le Paraguayen, Crockett et Guillas échouent dans leurs tentatives. A la 19', « Le Gall, lancé par Tison, fait un bon centre ; Loncle arrive en même temps que Bernard qui, gêné, ne peut repousser bien loin ». La balle arrive « dans les pieds de Kurt (sic) dont la reprise s'envole malheureusement dans les nuages ». Chose classique, le public a pris fait et cause pour le petit, en l'occurence Bordeaux. Il conspue l'arbitre, coupable selon lui d'avoir oublié deux penalties (pour une prétendue main de Sbroglia et pour un soi-disant ceinturage de Wozniesko par Fragassi) ; par dessus le marché, il siffle la mi-temps alors qu'un Bordelais s'apprête à tirer un corner !

Face à ce qui apparaît déjà comme une finale (Nice-Toulouse), et même si Angers et Bordeaux ont la réputation de pratiquer un excellent football, l'affiche paraît certes un tantinet pâlote. Mais avec une vraie finale en vue, peu nous importe !
             La rencontre est fixée au 5 mai 1957, à Marseille. Quatre jours plus tôt, le SCO réalise un très bon entraînement en s'imposant en championnat à Reims, 3ème du classement ! Les Scoïstes s'installent à La Ciotat, dès le 2 mai. Le jour dit, 11.000 spectateurs environs sont présents. Tandis qu'à Colombes les Toulousains créent la surprise au détriment des Niçois, les Scoïstes démarrent leur rencontre avec la peur de perdre. Le premier quart d'heure est catastrophique ; heureusement, Unzain, le Paraguayen, Crockett et Guillas échouent dans leurs tentatives. A la 19', « Le Gall, lancé par Tison, fait un bon centre ; Loncle arrive en même temps que Bernard qui, gêné, ne peut repousser bien loin ». La balle arrive « dans les pieds de Kurt (sic) dont la reprise s'envole malheureusement dans les nuages ». Chose classique, le public a pris fait et cause pour le petit, en l'occurence Bordeaux. Il conspue l'arbitre, coupable selon lui d'avoir oublié deux penalties (pour une prétendue main de Sbroglia et pour un soi-disant ceinturage de Wozniesko par Fragassi) ; par dessus le marché, il siffle la mi-temps alors qu'un Bordelais s'apprête à tirer un corner !

             La mi-temps est bénéfique au SCO. « Les avants angevins ayant cette fois le coup d'envoi, s'infiltrent dans le camp adverse. Tison, en position de centre-avant et en possession de la balle, lance fort opportunément Loncle, qui déborde son arrière et centre. Le Gall, rabattu au centre, réceptionne ce centre avec adresse et bat Bernard sans rémission ». On joue depuis vingt secondes ! Les 45 minutes suivantes ne sont pas fameuses, mais la victoire angevine, à nouveau conquise par un seul but, apparaît tout de même méritée. Tout à leur bonheur d'accéder à la magie d'une finale de Coupe de France, les Scoïstes portent Le Gall en triomphe !

 

 

 

Arrêt du gardien bordelais Bernard

Photo site scoangers.iougs.com 

 

Tir et but d'Alphonse Le Gall

Photo site scoangers.iougs.com

                 Les angevins se retouvaient en finale contre Toulouse. Qu'allait-il se passer... ??? Vous le saurez dans les jours à venir...

 

 

Commentaires

cinqsens le 23-12-2009 à 15:00:07
C'est amusant de lire ces vieux souvenirs... J'ai commencé à suivre le football vers 1962 et je me souviens que le SCO d'Angers avait une bonne équipe en première division, réputée pour son beau jeu. Est-ce que Kopa n'a pas débuté sa carrière professionnelle à Angers?

Je crois que JP Dogliani fut l'un des plus grands joueurs du club, non?

Amitiés (Moi je suis supporter de Lens)